…Ainsi soit-il.
Je ne suis pas du genre ultra intellectuelle .
Je ne suis pas du genre ultra sportive.
Du genre moyen-moyen :
Je me cultive un peu. Je bouge un peu.
En matière de lecture comme pour le sport, je teste.
J'aime, j'aime pas. Coup de coeur ou aversion. Rarement entre deux.
En revanche, une fois que j'ai jeté mon dévolu sur une lecture, comme sur une activité, je m'y attelle et je ne laisse qu'une place restreinte au reste de mes occupations.
Je suis capable de lire en marchant, de marchander en lisant, de manger en lisant et de lire sans manger.
Pour le sport, au risque de me surestimer souvent, je vise la performance.
A mon niveau s'entend. Donc, performance de débutante.
-Nombreux sont les repas de famille pendant lesquels on raconte encore et toujours cette histoire de teen écervelée qui voulait titiller la vague et faire prendre l'air à son wishbone par gros temps de force 8. Les CRS et mon paternel s'en souviennent…-
Passons.
Efficace, rythmé, abrité. Parfait.
C'était sans compter sur les horaires adaptés aux céli-battantes -que je ne suis pas-
Transpirer sa Contrex à 18 heures, je sais faire, mais gérer le rituel devoirs-bains-dîner-coucher est en soi assez suant.
Reste le jogging.
Han ! A d'autres !
Piste de 400, ma bête noire au collège.
Et puis je ne sais pas….
Le côté obscur de la force peut être.
Mais je suis tombée sur un bouquin.
Et quel bouquin ! -Il devait dégager des phéromones au Nutella ou un truc du genre, sans ça, je ne sais pas pourquoi il m'a aimanté à ce point…-
Synopsis :
"La plus grande course à pied jamais organisée à travers les États-Unis".
Pour me faire saliver, y'a mieux.
J'ai eu beau lutter, "La grande course de Flanagan" est entrée dans ma vie.
Dans l'Amérique de l'année 1930, en pleine récession, se déroule une inimaginable aventure humaine.
Plus de 2000 coureurs venus du monde entier traversent les États-Unis d'ouest en est dans le seul but de remporter une large mise mais aussi pour se prouver que dans le marasme qui gagne le monde, ils sont bien vivants.
De ce roman, j'ai réalisé que rien ne se faisait en vain.
Chaque décision a un but, chaque action mène à une fin, décidée, subie mais toujours juste.
-Remarquez au passage mon aptitude restée intacte depuis la terminale à philosopher pour ne rien dire (C'est le propre de la philo-Sophie, complexifier le simple)-
Bref.
Flanagan, enfin, Tom McNab et ses héros sont donc très largement responsables de ma nouvelle lubie : La course à pied.
Me voilà donc au rendez-vous, depuis plus d'un mois.
Deux fois par semaine, je chausse mes Nikycourevit, j'enfile ma brassière anatomique et je cours.
Ravie de constater que mes jambes, au rythme de Mika, de Luke ou de M Jackson avancent toute seules.
Comme on ne se refait pas, je m'inscris dès l'ouverture au semi-marathon.
Mon mari est bien dubitatif - je l'ai habitué à d'autres genres de courses - et moi je m'en fiche :
J'ai testé les sauveteurs en mer, je peux très bien me sacrifier aux pompiers de Paris !
"La grande course de Flanagan"
Tom McNab
A lire d'urgence
-1 ère édition 1982-
Autrement 2012 -23€-