Message extensible

Je ne bulle pas. Je coule.
Du coup je ne cause pas beaucoup dans le poste.
Afin de noyer le poisson, en ce mois d'avril houleux - mais passionnant- je vous offre un message flexible.
En patronnant avec assiduité ces temps ci - Pour tout autre chose que les patrons Valantoine qui prennent leur mal en patience- je me suis dit que vous , couturières, ne seriez pas contre un récapitulatif des longueurs d'élastique à insérer dans les tours de tailles, bras ou bas de jambes.
L'occasion de rédiger un bref tableau récapitulatif. 

Un aide mémoire à avoir sous la nageoire, c'est toujours bon. (Clic pour agrandir. Si vous les voulez en PDF, par mail please)

Sinon… Bah, j'aurai voulu vous parler des petites bulles de bonheur léger distillées par Colombe Linotte dans "Le mystère de la chaussette orpheline et autres tracas du quotidien", de la magique collection femme et enfant de la Reine Alexandra "Princesse au petit pois", du plissé du bustier de la robe de ma mariée qui m'use les yeux et me régale. D'une robe de baptême, d'une actrice en herbe qui a besoin d'une jolie robe pour éventuellement monter quelques marches à Cannes…

Et d'un déménagement qui se profile à une vitesse vertigineuse.

Je vais bien tout va bien.

Sinon, un truc de dingue.

J'ai regardé le marathon de Paris dimanche dans le poste.

Nan mais Allô quoi.

J'ai regardé le marathon.

Allô ?

C'est comme si je te disais, t'es styliste et tu surlikes les débardeurs synthétiquo-fluo improbables à la mode Kenyane.

Tu files un mauvais nylon toi.

Je vous claque la bise. 

Je Dois Dire…

que je ne l'avais pas vue venir.
Sixième kilomètre.
A l'endroit même où trois semaines auparavant je pestais sur mes orteils indisciplinés du pied droit perclus de crampes. A gauche, étrangement, ça filait droit, mais à droite, critiques, refus de coopérer et compagnie.
Sur le semi, c'était au 19 ème kilomètre.
J'y pensais à cette arrivée malgré tout victorieuse.
Le nez dans le bitume et la tête noyée dans la playlist running qui m'accompagne, volume inconsidéré, sur chaque sortie longue.
Un soupir ou une pause dans l'enchainement musical. Je l'entends de très loin.
"La dame en rose, la dame en rose !!!"
Elle me tape sur l'épaule. J'arrête ma course à contre-coeur.
C'est au sixième kilomètre qu'invariablement je commence à me sentir bien.
Elle me flingue mon élan. Elle semble le comprendre et s'excuse poliment.
"Pourquoi courez-vous ?
On fait un papier.
Après quoi courez-vous ?"
Sourire.
Elle prend son crayon, m'écoute raconter mon histoire de Flanagan, mon coup de bluff pour l'inscription au semi de Paris alors même que je me liquéfiais en bouclant péniblement trois pistes de 800 au stade du quartier.
Passage du "mur" des 6 kilomètres. Enchainement sur 10, 12 puis 15 kilomètres.
La drogue finalement. Un truc pas très net. J'ai jamais demandé ça moi. C'est que ça en prend du temps ces petites promenades régulières !
La faute à hypothalamus et sa légitime hypophyse. Jamais bien compris. Une alchimie qui se produit au bout d'une demi-heure d'effort. En deçà tu meurs. Au delà, tu ressuscites.
Je lui raconte tout en vrac.
Je lui dis en rigolant :
" Seulement vous comprenez. Quand vous faites le coq, à raconter à tout le monde que vous allez faire le semi. Easy. C'est le piège. Vous êtes O-BLI-GEE de le faire. C'est comme la clope. Dites jamais que vous arrêtez. Sinon vous y êtes obligée. Sous peine de passer pour un tiède."
Le photographe se pointe.
"J'ai un beau profil" lui dit-elle.
Beau profil. Vite dit.
Quand je vais courir au saut du lit. J'ai une gueule de saut du lit.
A l'approche de la quarantaine, y'a comme un ravalement préliminaire à entreprendre avant d'éventuellement prétendre à un "beau profil".
Merde. Je savais bien qu'il fallait que je passe chez le coiffeur.
"Souriez. Parfait. Une petite pause ? Genre comme un étirement vous voyez ? Attendez, face au bois. Ok. On y est presque."
Avant de repartir, je ne sais pas. Ça m'a pris.
Un excès de confiance. Le type était pas mal.
Je lui dis comme ça :
"Pour mes 40 ans, je m'offre la distance mythique".
Sourire entendu.
"Tenez le cap. C'est comme quand on dit qu'on arrête de fumer. L'annoncer, c'est s'y tenir !"
J'en suis encore à me demander.
Ai-je finalement bien fait d'aller courir à Vincennes ce matin là ?….

Tous voiles dehors !

Sur mon "Facebook" hier je disais que je nageais dans le tulle et que si vous ne m'entendiez plus - la belle aubaine - c'est que je me noie - cela va de "soie" -
La sublime robe de mariée et son armée d'enfant d'honneur sur laquelle je travaille en ce moment -Rendu dans un mois, je vais bien tout va bien - n'est pas seule en cause de ce silence.
Si j'ai l'honneur de faire quelques travaux de patronage en dehors de Valantoine -Vous vous disiez bien que je mettais vraiment beaucoup beaucoup de temps pour pondre un patron…-  j'ai également eu la chance d'être contactée il y a quelques temps par la créatrice du site "Les cortèges de Garance".
Son blog au départ, bien que basique était déjà consulté par beaucoup de futures mariées en quête d'idées pour leur cortège. Ce succès l'a poussée à éditer un site complet qu'elle met en place petit à petit avec beaucoup de courage, de patience - certaines Sophielastyliste rendent des dossiers avec du retard comme c'est pas permis - et de détermination.
Une photo de cortège est publié quotidiennement, mais au delà de cette vitrine c'est un site complet avec des partenaires sérieux et professionnels qui voit le jour.
Une boutique viendra compléter très prochainement l'ensemble dans laquelle vous retrouverez, entre autres, des dossiers à télécharger comprenant des fiches de montage avec patrons A4 : Ceintures à plis, cravate, noeud papillon et lavallière sont déjà en ligne, et très prochainement un dossier de neuf pages sur le voile de mariée viendra compléter la collection.
Je rédige ces fiches avec beaucoup de soin* et de fierté. J'espère qu'elles seront appréciées.

Ce travail appartient aux "Cortèges de Garance", je ne le distribue pas et il en est de même pour toutes les illustrations qui figurent sur le site.

Merci !

*Merci à Alphonsine. Elle sait pourquoi.

L'insigne honneur de vous faire part…

Aquarelle pour le faire-part de naissance d'une mini-impératrice du net. Les trouvailles de Joséphine.
Faire-part Ségolène de Bernis.
Silhouette aimantée : Une jolie adaptation d'Amandine.

Jouir de la lumière

Une semaine au souffle léger.
Je tente d'égrainer chacune de mes respirations.
Je le sais. Cela n'aura qu'un temps. On pense puis on oublie. Pétri de beaux sentiments l'élan de vie se submerge de liardeur. 
Le pays est sous la neige et je respire à grandes goulées l'air Méditerranéen.
La première gorgée de bière est encore meilleure quand elle est partagée sur les galets sur fond de marché aux fleurs.
Margote flotte sur le Rocher dans sa blouse légère qui se gonfle se froisse et respire . Elle ne veut plus la quitter. Elle l'a choisie. Précisément. La bleue. Aérienne. Elle l'appelle la blouse-douce. 
Je passe en courant d'air embrasser une vaillante amazone. Elle ne sait peut-être pas que ses sombres heures bombardent d'un halo cru nos gestes insignifiants.
Je me sens petite chose investie de la grande mission de la vie.
Une belle et grande claque réveille plus surement que de grands discours de Bergson…

Blouse portée et reportée "Marie et Rose-Alice" créatrice vraie.

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Pause

Arrêt vacances.
Deux semaines sans nouvelles.
Je me faufile dans les méandres sous marins.
Tout au plus un message pré-enregistré pour faire de la pub à une super start-up .
Je vais lire, dormir, peindre et courir un peu.
Reprendre doucement l'entraînement parce qu'après avoir bouclé le semi-marathon de Paris, je me prends à rêver d'encore plus.
Les yeux plus gros que les jambes.
Je dis ça à fils cadet, comme ça, en sifflant une mousse de réconfort oubliant déjà la chienne de crampe tortionnaire de doigts de pieds des deux derniers kilomètres.
L'autre, autrement plus cultivé que sa maternelle, il me sort l'air benoîts.
"Un Marathon ? Amusant. Phidippidès, combattant les Perses, bien que victorieux en est mort ! Nenikekamen !"
Et le respect dû à ta vieille mère !?
"Niketamère".
Non mais des fois .
Je chausserai mes Nike, et puis Amen.
Bonnes vacances ! -Ou reprise, c'est selon-

Ps : Les commandes reprendront le 17 mars. Merci !