Suée doise

La toute première fois.
Tu trépasses.
En vingt minutes. Et encore.
Le souffle coupé, tu vas téter ta bouteille de Contrex, et pendant tout le reste du cours tu câlines ton flacon de château la pompe en pleurnichant ta sueur poisseuse.
La deuxième fois.
Tu fais ta fière. Tu ne lèves pas le doigt quand on demande s'il y a des nouveaux.
En lorgnant sur des fessiers plus flamby que le tien, tu te répètes en boucle;
"çavalfaire çavalfaire çavalfaire…"
Pas de raison.
Tu manges le parquet du gymnase à chaque pompe mais tu le fais.
La troisième fois.
Presque tu fais partie de la bande.
Presque.
Pas tout à fait.
T'arrives pas encore à imprimer la choré et tu résorbes un max pour les mouvements de cardio.
Bras à gauche jambe à droite, jambe à gauche bras en haut, six mouvements seconde.
Faut que je digère, j'ai un léger strabisme en synchronisation gestuelle.
Y'a pas marqué Beyoncé.
Les fois d'après. C'est quasi acquis.
La preuve, y'a des nazes qui gobent l'air en broutant le gymnase encore plus pathétiquement que toi à la dernière séance.
Tu fais partie du team.
Tu retournes chez toi transpirant ton litron de minérale, la basket légère et l'envie mordante de casser la baraque la fois d'après. Le virus s'incruste.
Vous ne me croyez pas?
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Et si vous êtes malines, comme moi, vous rechercherez les petits paquets cadeaux à côté de certains horaires (le samedi souvent) qui indiquent les cours gratuits.
Pour moi. Samedi. 11h.
Pulse!