MIR et terre; Danse orbitale

Ce n'est pas le ciel qui m'a attiré en premier.

C'est le départ.

L'homme qui passe la porte.

"Je ne serai pas long, ça va passer comme un rien"

Une musique que je connais bien.

Rien. 400 jours.

Yvan, médecin cosmonaute va passer un an et demi en orbite sur la station MIR.

Le soleil se lèvera seize fois par jour.

L'espace vital sera réduit.

Le corps se délabrera.

L'esprit aussi.

Hugo Boris, grâce à des recherches méticuleuses nous transporte dans un inhabituel voyage.

Comment vivre aussi longtemps en apesanteur?

Comment partager le quotidien avec ses compagnons de module?

Et comme en prison, comment ne pas penser au suicide, à la solitude, au regard de l'autre, à l'incompréhension, à la tentation.....Au sexe aussi.*

Yvan en a rêvé de ses étoiles.

De sa station, vue imprenable sur la terre, il n'a d'yeux que pour la planète bleue.

Jours après jours, après jours, après jours.

Un roman qui expose toute la complexité de la conquête spatiale et l'attachement viscéral de l'être humain à sa terre.

Ce n'est pas le ciel qui m'a attiré, c'est l'aventure insensée d'un observateur du Cosmos.

"Je n'ai pas dansé depuis longtemps"

Hugo Boris

Chez Belfond.

*Je noterai juste un bémol pour cause voyeurisme un tantinet trop appuyé sur le cosmonaute solitaire en manque de sexe.

Des pages d'auto-fornication qui auraient pu être un peu plus suggérées et qui sont décrites en long en large et en diagonale...