Go Margot go go go!

"Je m'appelle * de C*ligny, et je ne trouve ni souhaitable ni convenable que mon patronyme soit associé à un modèle ou patron de prêt-à-porter"
Le 21 mars 2011, le jour où j'avais annoncé la naissance d'une petite robe qui allait s'appeler C*ligny. J'ai reçu à peu près ce message :
"Je m'appelle * de C*ligny, et je suis très flattée qu'une si jolie petite robe porte mon nom".
J'ai réfléchi. J'ai fait quelques recherches. J'ai pris mon temps. Monsieur de C a pris plus d'un an.
Puis j'ai répondu à monsieur de C*ligny.
J'abdique.
Soit.
Mon patron est indigne de s'appeler C*ligny.
Il s'appellera donc Margot.
C'est de l'humour. Il en faut.
C'est de l'humour un peu grinçant.
De l'humour qui définit finalement mon état d'esprit. Amusée , sceptique et un peu froissée.
J'ignorais avant ce mail, si il y avait une jurisprudence bien définie en matière de protection de noms.
Je remercie vivement maître Halphen de m'avoir sur le champ rassurer.
La protection d'un patronyme se fait quasiment au cas par cas. Je ne rentre pas dans les détails de la rébarbative littérature juridique, mais la jurisprudence est aussi vaste qu'il y a de noms d'usage.
En général, le demandeur doit démontrer qu'un risque de confusion est susceptible de survenir entre la marque et le patronyme, mais aussi que la marque soit susceptible de porter atteinte au prestige du nom. Pour le cas d'un nom de famille illustre, il faut que l'ensemble des descendants approuve -ou désapprouve- l'utilisation du nom.
Mais je parle ici de marque!
La mienne, c'est Valantoine. Dieu merci, pas d'illustre Valantoine. L'histoire est à écrire! ;-)
La difficulté du cas traité réside en l'utilisation d'un nom historique pour une référence artistique. A moins d'utiliser le nom comme support de dérision, la référence historique devient un hommage.
Je dessine une robe à plusieurs cols : Col -Référence du XVIIème- C*ligny-
Est nulle la référence si l'ensemble des descendants démontre qu'il y a outrage.
Je vous laisse apprécier.
Il y a donc outrage. (Mazette)
Je me plie. Soit.
Mais je retourne ma veste.

Margot.
Il faut y voir une boutade.
Une boutade…historique.
Je termine cette petite bafouille avec quelques strophes bien à propos.

"Fière et faible raison, qui par de vains combats,
Choque les passions et ne les détruit pas,
Ne me tourmente plus, tes forces sont bornées,
Et l'on ne change point l'ordre des destinées ;
［…］
Aimer ou n'aimer pas n'est pas de notre choix."
-Elégie V, dans Poésies de madame la Comtesse de la Suze de Coligny-
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Les 70 premières pochettes étant imprimées, elle seront écoulées normalement.
Je modifie mes dossiers numériques pour la prochaine édition de la robe layette Margot (alias C*ligny).
Veillez à ne plus utiliser le nom de C*ligny.
C*ligny n'est plus.
Longue vie à Margot!